La culture du bâti dans le contexte d’asile : de nouvelles pistes pour un hébergement durable
Un grand nombre d’hébergements pour personnes réfugiées contribuent à l’exclusion de leurs résident·es. Le projet se propose d’explorer des formes d’habitat plus durables afin d’améliorer la coexistence inclusive des personnes réfugiées et de la population locale.
Description du projet
Le projet se consacre à l’étude de solutions d’hébergement collectif pour les personnes réfugiées. Il développe des modèles viables sur le plan économique, social et écologique en vue de corriger les carences actuelles et de promouvoir une coexistence inclusive entre les personnes réfugiées et la population locale. L’axe de recherche est la planification et la construction d’hébergements dans le passé, le présent et le futur. Analyses historiques, entretiens, groupes de discussion, cartographies et Living Labs (laboratoires vivants) fournissent des enseignements pour le développement d’une culture du bâti de qualité pour des hébergements collectifs conformes au système de qualité Davos pour la culture du bâti.
En raison du manque de structures adaptées, de la pénurie de logements et de procédures de planification controversées, les demandeurs d’asile en Suisse sont souvent logés pendant de longues périodes dans des lieux d’hébergement collectif. Il existe bien des standards et des modèles de bonnes pratiques recommandés pour la conception de tels hébergements, mais ils ne sont que rarement mis en œuvre. Cette réalité ne fait qu’accentuer la précarité et l’exclusion. Des études mettent en évidence les conséquences négatives d’une telle culture du bâti « excluante » sur la santé et le bien-être des personnes réfugiées, de la population qui vit dans les quartiers environnants et sur la cohésion sociale. Le statu quo de ces constructions est contraire aux objectifs d’une culture du bâti durable, censée « rassembler les gens et promouvoir la cohésion sociale » (Office fédéral de la culture, 2021).
Mise en œuvre du projet
L’attitude envers les personnes réfugiées a évolué au fil du temps en fonction de leur origine, des circonstances de leur fuite et du récit médiatique qui en est donné. Le projet examine l’influence des intérêts politiques et économiques sur le discours et de sa traduction dans la culture du bâti dans le contexte des migrations. En partant de cette prémisse, le projet dresse un état des lieux des constructions existantes et des hébergements en cours de planification en Suisse et analyse les défis liés à la mise en œuvre d’une culture du bâti de qualité. Les enseignements attendus doivent montrer la voie vers une planification, une construction et un entretien durables de l’habitat destiné aux personnes réfugiées, ce afin de permettre l’inclusion ainsi qu’une architecture et un développement du milieu bâti de qualité élevée. Des instruments et des réglementations pour la planification politique et administrative sont élaborés dans ce sens à titre de modèle.
Titre original
Transitions of Baukultur in the context of forced migration: from temporality and exclusion to socially and ecologically sustainable solutions